Le Japon est connu pour sa culture traditionaliste et très ancrée sur la spiritualité. D’ailleurs, on dénombre une centaine de mouvements religieux dans ce pays. Parmi ces derniers, se trouvent le soka gakkai. Fondée vers la fin des années 1920, cette secte fait partie des shinshūkyō, c’est-à-dire les « nouvelles religions » au Japon. Elle s’est notamment inspirée du bouddhisme qui est une organisation spirituelle très célèbre dans le monde. Mais de quoi s’agit-il ? Et quels sont les principes qui le régissent ?
Le Soka Gakkai : qu’est-ce que c’est exactement ?
La spiritualité a toujours eu une grande importance dans la vie des humains, à tel point que de nombreuses pratiques religieuses se sont apparues partout dans le monde. Si le christianisme est le plus répandu, il y en a d’autres qui se sont aussi démarqués tels que le bouddhisme. D’ailleurs, de nombreux mouvements se sont inspirés de ce dernier. En guise d’exemple, on peut citer le Soka Gakkai. Celui-ci a été fondé par un éducateur japonais appelé Tsunesaburo Makiguchi, en 1930.
Étymologiquement, Soka gakkai signifie respectivement « création de valeur » et « société ». Ce mouvement est donc une approche pédagogique et spirituelle basée sur la création de valeur. Elle vise notamment à faire perdurer le concept du bouddhisme Nichiren, dont l’objectif est de libérer l’humanité de la souffrance. Toutefois, ce principe était contre les pratiques religieuses acceptées de l’époque, d’où Tsunesaburo a été persécuté et emprisonné avec son disciple Josei Toda. Il meurt en prison et c’est Toda qui a entamé le développement de la pratique. Aujourd’hui, le soka gakkai se répand partout. Une organisation internationale a été même créée à son encontre : le SGI.
Le Soka Gakkai : quels sont ses principes fondamentaux ?
Le soka Gakkai est basé principalement sur 5 principes : les dix états, la compassion, la paix mondiale, le karma et l’éternité de la vie.
Les dix états reflètent les différentes émotions par rapport à une situation. Selon cette pratique, le déroulement du quotidien dépend de la manière dont on le perçoit. Comme exemple, deux personnes exerçant un même travail peuvent réagir différemment : l’un pourrait le trouver très difficile et va en souffrir, l’autre y trouverait une opportunité pour s’améliorer. Pour s’épanouir, il faut donc adopter une attitude positive à toute situation.
La compassion est un autre principe du Soka Gakkai. Cela suppose qu’il faut toujours partager la souffrance des autres, car si ces derniers sont malades, alors cela aura un impact sur l’être vivant en général.
Le soka gakkai recherche aussi la paix mondiale qui garantit le bonheur de chacun. De même, elle croit en l’éternité de la vie, à l’existence de la vie après la mort. Enfin, le soka gakkai prétend que les actes passés ont toujours des impacts dans le futur : c’est ce qu’on appelle le karma.
Le Soka Gakkai : qu’en est-il de sa situation actuellement ?
Le soka gakkai est une pratique révolutionnaire, à tel point qu’il a su attirer des milliers de pratiquants dans le monde. En France, par exemple, elle regroupe près de 20 000 croyants. Ce chiffre ne cesse d’ailleurs pas d’augmenter au fil des années.
Des associations se sont aussi vu apparaître pour le faire développer. Trois d’entre elles sont reconnues en France, à savoir l’ACSBN qui s’occupe principalement des cérémonies cultuelles, l’ACSF pour l’organisation des activités culturelles et l’ACEP qui édite régulièrement des éditions et livres sur le soka et le bouddhisme.