La stratégie des islamistes

La stratégie des islamistes consiste à infiltrer les sphères du pouvoir pour islamiser la société. Contrairement aux intégristes, les islamistes n’hésitent pas à passer des alliances contre-nature. Michèle Vailles, alors conseillère municipale de Caluire, rapporte par exemple le soutien d’une association islamiste à une association militant pour la défense des prostituées alors même que l’association islamiste en question défendait la lapidation des femmes ayant trompé leur mari8 . Dans un autre registre, on a pu assister dans les années 90 et 2000, à l’alliance passée entre l’extrême gauche et l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF, filiale française des Frères Musulmans), nombre d’observateurs n’ont pu s’empêcher, comme Jacques Tarnero, de s’étonner de ce curieux mariage : « Comment les marxistes de tous poils qui clamaient que la religion était "l'opium du peuple", s'accommodent-ils de la charia tandis qu'ils vouent au feu de l'enfer matérialiste le pape, les curés et les rabbins? Par quel chemin l'islamisme a-t-il acquis ses lettres d'accréditation au sein de l'extrême gauche? »9 Afin d’élargir le vivier des personnes, des associations, des médias soutenant leur cause les islamistes adoptent la posture de la victime. Ils s’autoproclament porte-paroles des musulmans qu’ils décrivent comme étant les victimes de tous les maux de l’humanité (précarité, racisme, islamophobie etc…). Ainsi comme le note ici Gilles Kepel : « A travers les médias, lorsqu’une situation conflictuelle permet d’élargir les alliances autour d’une mise en scène de la « victimisation » des musulmans (…) les manifestations de rue qui s’y réfèrent sont inspirées par une recherche de visibilité maximale. Se joignent alors aux organisations islamiques divers défenseurs des droits de l’homme, groupes antiracistes, écologistes, prêtres, enseignants, altermondialistes variés, trotskistes et parfois aussi groupuscules fascisants. (…) La mouvance islamiste a su rassembler autour d’elle des « compagnons de route » utiles. Les prêtes, enseignants, sociologues et autres représentants du milieu associatif laïc qui participent aux divers congrès des organisations européennes inspirées par l’idéologie des Frères musulmans ont fourni à ces dernières le label démocratique originellement destiné à rassurer les autorités policières et désamorcer la méfiance des journalistes. »10 Les islamistes sont passés maître dans l’art d’anesthésier les élites. Comme l’écrit Caroline Fourest, journaliste à Charlie Hebdo, grâce à cette stratégie de victimisation les islamistes sont parvenus à transformer les associations antiracistes en « chiens de garde au service de la religion »11 . Voici un des exemples qu’elle cite : « La Ligue des droits de l’Homme (…) se joint désormais aux associations musulmanes attaquant en justice tout propos jugé blasphématoire envers la religion musulmane.(…) En 1997 déjà, la Ligue des droits de l’homme s’était mobilisée en faveur de l’UOIF. Le ministère de l’Intérieur demandait à l’UOIF de reconnaître le « droit à changer de religion » avant d’intégrer un groupe de travail préfigurant le Conseil Français du Culte Musulman. La Ligue des droits de l’homme accusa le ministère de racisme antimusulman, et cette condition fut abandonnée. »12 Ainsi la Ligue des droits de l’homme, au non de l’antiracisme, refuse aux musulmans le droit de quitter l’islam ! En 2004 L’Express est parvenu à se procurer un manuel islamiste décrivant les méthodes à mettre en place pour « noyauter la République ». Ce manuel secret était destiné à des cadres de l’UOIF13 et de l’EMF14 opérant sous le nom de code « Veni, vidi, vici ». Voici quelques instructions de ce manuel de l’infiltration : Passer inaperçu : « Soyons consensuels, et, dans le climat d'ethnisme actuel, personne ne fera attention à nous.»15 Augmenter leur influence au sein des partis politiques : « En redonnant une pratique religieuse orthodoxe, donc en réislamisant les quartiers, notamment chez les jeunes, nous augmentons notre poids politique. »16 « Il faut faire adhérer (aux partis politiques) un maximum de musulmans que nous encadrerons. »17

Contrôler les hommes politiques

« Notre but n'est pas, dans un premier temps, de donner une victoire trop large au candidat soutenu, (…) en se retrouvant dans une situation de dépendance vis-à-vis de nous, nous pourrions obtenir de lui un certain nombre de choses, lui-même se rendant compte que sa survie politique est entre nos mains. (...) Aujourd'hui, nous sommes en position d'arbitres dans un certain nombre d'endroits, entre gauche et droite. »18 Infiltrer l’administration en utilisant notamment les convertis qui sont indétectables par les autorités : « Nous avons énormément de cadres convertis à l'islam depuis quelque temps et ayant gardé leur nom chrétien aptes à s'intégrer en tant que fonctionnaires de catégorie B et C. Des rumeurs de cinquième colonne dans l'administration conduiraient à une possible épuration des postes sensibles de l'administration de ces cadres maghrébins, facilitant l'embauche de nos cadres convertis. »19

Infiltrer les services de sécurités

« des agents dormants dans les services de sécurité, fidèles à notre combat »20 « une formation militaire poussée donnerait de la rigueur à certaines de nos formations, tout en permettant le recrutement de militants dans les hommes de troupe. »21 Infiltrer les sphères du pouvoir pour influencer les vrais décideurs : « Des personnes à nous, en prise directe avec les institutions aptes à diriger les décideurs ou, à défaut, leur inculquer une vision favorable à notre cause. »22 Une citation que l’on prête à Erdogan, premier ministre Turc depuis 2003, pourrait résumer la pensée islamiste : « Nous vous conquérons par vos valeurs démocratiques, nous vous dominerons pas nos valeurs musulmanes. » Lorsque les islamistes s’estiment en position de force, lorsqu’ils pensent que l’anonymat n’est plus nécessaire pour accéder au pouvoir, ils font tomber leurs masques et révèlent au grand jour leurs véritables ambitions. Ce fut le cas, par exemple, aux élections communales de 2012 en Belgique où l’on vit soudainement apparaître le parti Islam dont l’objectif affiché est de faire de la Belgique un État islamique régi par la charia.
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