Nous fréquentons aujourd’hui un temps où nous instruire n’est plus vraiment difficile que l’on pense. Actuellement, il est faisable d’initier certainement tout ce que l’on veut grâce à l’Internet, il exige simplement d’y sacrer du temps. Les perceptions islamiques, qui sont en relation avec le Saint Coran, font elles également partie des sciences auxquelles on peut commodément avoir accès. Cependant, ce point de vue, il est inévitable de bien savoir que vous n’avez plus de justifications pour ne pas apprendre votre culte, parce qu’inversement à l’époque où les ardus nécessitaient de marcher des mois sur le dos d’un dromadaire pour soudoyer la prescience, à présent c’est elle qui parvient à nous.

C’est quoi le Coran ?

Le Saint Coran est le livre saint de l’islam ainsi que des musulmans. Il est composé des secrets décrits par Dieu au prophète Mahomet, par le conciliateur du gardien Gabriel, pendant les 612 et 632. Ainsi, il est le fait distinctif de l’islam puis sa source dictatoriale. Au décès du Prophète en 632, ses voisins posent à l’écrit la rédaction glorieuse. Il était jusqu’alors communiqué verbalement. Le Saint Coran, dans son interprétation irrévocable, est terminé entre 650 et 655. Le Coran se répartit en 114 chapitres, qui sont eux-mêmes divisés en paragraphes, classifiés du plus long au plus court. Il renferme une paire d’âges qui est La Mecque (612-622), ensuite celle de Médine (622-632).

Tandis que le dialecte arabe rédigé de l’époque est rarement habituel et discutable. Dans les premières périodes, quelques consonnes se mélangent à l’écrit et toutes les voyelles ne se trouvaient pas encore. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, clarté qui trace l’origine de l’imprimerie arabe, tous les corans sont rédigés et écrits par des démarqueurs. En 1923, une équipe d’éprouvés Égyptiens place un lancement conforme du Coran. Elle assiste aujourd’hui de renvoi à toutes les autres. Actuellement, vous pouvez télécharger ou juste écouter le Coran en MP3.

 

Qui a été l’auteur du Saint Coran ?

D’après la doctrine islamique, le Coran est la voix même de Dieu, ce qui signifie donc que, le Coran n’a pas d’auteur, il est prescrit par Dieu. Et d’après le sunnite, le Coran créé est un emblème de Dieu. Le mythe occidental des savants a été très pointé par les histoires sunnites et a entièrement divergé les contes chiites. Il y a très longtemps, on a aisément laïcisé ce récit musulman et on a fait de Muhammad le fondateur du Coran. Il est ainsi devenu un prophète à Médine et à La Mecque durant les années 610 et 632.

 

Est-il possible de lire le coran en ligne ?

Apparemment, des professionnels ont créé le Saint Coran en ligne, pour une confrérie qui avance vers Allah à sa cadence et suivant ses purs vœux. Toute l’équipe s’est occupée de vous disposer l’environnement parfait et les appareils accordés pour vous faire prévoir absolument noyé(e) dans votre recherche de l’initiation du Coran. En vous voyant assiéger votre temps pour davantage saisir la voix d’Allah, cela vous rend content et vous partage éternellement envie de mieux cerner toute une énergie pour progresser les fonctionnalités vacantes.

Mais comment lire ou écouter le Coran en MP3 en ligne ? Pour apercevoir une sourate ou un verset clair pour une déduction collective, vous n’avez qu’à vous seconder du moteur de recherche, en entrant des mots-clés du verset, vous retrouverez très rapidement ce que vous recherchez. Et si au cas où, vous avez envie de télécharger complètement le Coran pour l’écouter n’importe où vous aller, n’ayez crainte, car actuellement, il existe différentes pages de téléchargements qui vous l’autorisent, que ce soit en arabe ou en français.

Quelques sites accessibles pour télécharger le Saint coran sur internet

Actuellement, rien ne vous empêche d’avoir le Coran sur vos mains. Aujourd’hui, il existe différents moyens de vous communiquer avec Allah. De ce fait, voici quelques sites sur lesquels vous pouvez faire un téléchargement du livre du Saint Coran ou voir le Coran MP3 :

-TVQuran : C’est un site très facile à employer. Il offre quasiment une centaine de récitateurs distincts et diffuse également l’opportunité de télécharger le Coran complètement en une seule fois.   Vous pouvez choisir le récitateur que vous souhaitez dans un menu étalant « select »   ensuite appuyez sur  « Please click here to download  » après vous disposez une large collection,  ou encore favoriser une sourate personnelle avec un clic droit sur l’élection de la sourate et enfin enregistrez l’objectif du lien sous.

-Mp3 Quran : Site qui propose plusieurs récitateurs. Très facile à utiliser, ne manquez pas le clic droit sur « télécharger » en sous du nom de la sourate ensuite sur « sauvegardez la cible du lien sous ».

-Free Quran MP3 : un site moderne qui propose un choix de récitateurs de Coran très étroit. Seulement, il a un grand avantage : vous disposerez le droit de transvaser la totalité du Quran sur votre machine en une clique. Si tel est votre éventail, présager un peu de place, car les classeurs en format ZIP font plus d’un giga.

Maryam Radjavi est, la combattante exemplaire qu’attendaient de nombreuses femmes Iraniennes. Dans son combat pour l’instauration d’un régime démocratique, elle prône le respect des Droits de l’Homme, sa libération contre la dictature religieuse et la sortie du pays de la crise. Son parcours tumultueux et ses nombreux combats n’ont fait qu’agrandir son désir pour un Iran plus libre.

Une héroïne de la résistance Iranienne

Issue d’une classe moyenne, maryam radjavi a fait des hautes études en ingéniorat dans un Université technologique. Ayant gravi chacun des échelons, elle est devenue aujourd’hui une politicienne renommée. Depuis 1993, elle est à la tête du Conseil National de la Résistance Iranienne et de l’Organisation des Moudjahidines du peuple Iranien (OMPI). Son combat s’accentue sur la lutte contre l’intégrisme islamiste et le fondamentalisme qui, selon elle, sont les causes de nombreuses guerres dans le monde d’aujourd’hui. Dans son combat en faveur de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi fait marquer son désir de faire respecter les Droits de l’Homme et aussi de la Femme. Pour un Iran libre, elle condamne l’oppression religieuse infligée aux femmes et aux hommes, et réclame un pied d’égalité au niveau de toutes les institutions. Même si l’organisation pour la résistance iranienne a été qualifiée d’islamo-marxiste, l’héroïne a toujours poursuivi son combat et condamne la façon du monde de voir les moudjahidines comme un peuple extrêmement gauchiste. En fait, elle tire ses principes d’une idéologie pour un Islam égalitaire selon le Coran.

Un combat pour un Iran libre

Pour le peuple iranien, Maryam Radjavi est aujourd’hui le grand porteur de message à travers le monde, car elle démontre parfaitement le désir de nombreux iraniens à accéder à un changement démocratique. En effet, ces dernières années, elle a su gagner en force même au niveau international, car elle a pu inciter de nombreux pays à soutenir son combat par le biais des institutions dont elle dirige. Selon cette militante, l’instauration de la démocratie et de liberté est le grand pas qui mène à la libération du peuple iranien. Par la même occasion, elle profite de cette éloquence pour retirer l’OMPI de la liste des dangereux terroristes mondiaux. La résistance iranienne gagne ainsi en taille et poursuit son combat acharné. Elle a aussi fondé un mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre en1988. Aujourd’hui encore, elle clame haut et fort pour que justice soit faite pour tous ceux qui ont été massacrés, en condamnant tout acte extrémiste, quitte à abolir la peine de mort.

Pour le respect des Droits de l’Homme

Dans son parcours, Maryam Radjavi a toujours été un fervent défenseur des droits de l’Homme. Ce personnage clé de l’opposition iranienne démontre dans toutes ces actions qu’elle ne prend des positions que sur des intérêts prônant sur des principes respectant les droits fondamentaux de l’Homme. Les idéologies divergentes qui ont été présentes sur le territoire iranien selon elle, n’a crée aujourd’hui que des massacres aussi sanglants qu’inhumains sont-ils. Elle incite ainsi l’occident à se défaire de cette politique fondamentaliste et opprimant qui accentue les tensions. Aujourd’hui, il est temps de faire respecter les Droits de l’Homme et surtout de la Femme en acceptant l’égalité des deux sexes pour leur participation active dans tous les domaines pour la libération du pays. Elle compte faire entendre ces idéologies sur le territoire iranien, mais aussi au niveau international. Dans son action, elle réclame justice et veut retrouver l’endroit où les corps massacrés de ses compatriotes ont été inhumés, elle vient en aide à tous les iraniens en exil, et condamne absolument tous actes de violence non fondée et issue de l’intégrisme islamique et de l’oppression religieuse.

Noël figure parmi les fêtes les plus appréciées depuis toujours. Cette dernière demande de faire plusieurs préparations à l’avance. La crèche de noël figure parmi les plus importantes dans ce contexte. Ce genre de décoration est en vente un peu partout dans le monde surtout à l’approche des fêtes. Certaines personnes préfèrent quant à eux fabriquer leur crèche par leurs propres moyens. Ce genre d’installation doit avoir plusieurs éléments pour faire sortir sa beauté. Découvrir les indispensables pour fabriquer la parfaite crèche de noël est par conséquent important.

Disposer des matériels de base

La fabrication ou la décoration d’une crèche de noël est un moment agréable qui doit être partagé avec les personnes que vous aimez. Elle se place généralement à côté ou sur le pied de votre sapin de noël. Faire un objet de décoration de ce genre s’effectue généralement en plusieurs étapes importantes. Parmi les plus importantes, il est essentiel de trouver des matériels de qualité. De manière générale, les décorations de ce genre sont à base de planche, de carton, mais aussi du bois. Ces matériaux serviront généralement de bases pour soutenir l’ensemble de votre crèche. Pour la toiture, pencher pour de la mousse et de la paille s’avère généralement être judicieux. Afin d’attacher les pièces, n’oubliez également pas d’acheter des clous ainsi que de la colle de bois et de carton. Dans le même ordre, disposer de plusieurs pots de peinture est aussi nécessaire dans la plupart des cas. Afin de compléter votre fabrication, n’oubliez également pas d’acheter du coton. Très souvent, la construction de la crèche se fait avec des enfants. Dans ce cas précis, évitez d’utiliser des matériaux qui pourraient les blesser. Montez toujours votre crèche du bas vers le haut petit à petit. N’oubliez également pas de laisser du temps à la colle pour sécher convenablement avant de mettre les décorations.

Le choix du type de crèche

Avant de fabriquer ou faire la décoration d’une crèche de noël, il est avant tout nécessaire de choisir le type de crèche que vous souhaitez avoir. Actuellement, il en existe 8 types dans le monde. Parmi les plus importantes, la crèche provençale qui s’inspire de la vie régionale. Intégrer des figurines de « petits sains » ou encore de personnes qui représentent des métiers d’époque est dans ce cas important. De même, il est possible de citer la crèche napolitaine, la génoise ou encore la comtoise. La taille de ces dernières peut dépendre des besoins de chaque personne. Dans certains cas, il est également possible de fabriquer des crèches qui ont une taille réelle. Ce genre d’installation peut être trouvé dans les lieux publics tels que les églises durant la veillée de noël.  

Les éléments de décoration

Choisir les éléments de décoration d’une crèche de noël est également une étape importante. Ces dernières peuvent être catégorisées en deux types. Le premier concerne ceux qui doivent être fabriqués à la main. Ces derniers peuvent généralement être facilement fabriqués. Très souvent, choisir de fabriquer une petite échelle en bois ou encore un étang peut être une bonne initiative. De même, équiper votre fabrication avec des décorations préfabriquées est aussi important. En effet, il faut savoir que la crèche a pour but de raconter une histoire bien précise, celle de la naissance du Christ. Dans cet ordre, choisir des figurines en plastique ou en argile peut être idéal. Ces derniers peuvent représenter à la fois les mages, des animaux ou encore l’enfant qui vient de naitre. N’oubliez également pas de disposer sur la surface de votre fabrication des arbres miniatures pour compléter la décoration du paysage. De même, placer des veilleuses sur la surface supérieure et sur les côtés de votre crèche peut compléter votre installation.

Vêtements élancés, sans décolleté, manches longues, voiles… les femmes musulmanes détiennent leur propre mode vestimentaire. Des créateurs de mode islamiques et aussi provenant d’autres pays ne cessent d’imaginer de nouveaux styles d’habits uniques et modestes. Vous souhaitez renouveler votre garde-robe pour rejoindre la mosquée ? Vous allez assister une fête dans la communauté islamique ? Commandez en ligne votre tunique longue. 

Repérer les boutiques de vêtements musulmans

Dans la société islamique, les femmes sont considérées comme des perles du désert. Elles sont ainsi plus gâtées par rapport aux hommes sur le côté vestimentaire. Les femmes musulmanes, malgré des vêtements parfois assez encombrants, arrivent à rester à la pointe de la mode. Tout comme l’abaya, la tunique fait partie des pièces essentielles dans le dressing d’une femme musulmane. Ce type de tenue peut être porté au quotidien comme pour les jours de fête. Comme son nom l’indique, une tunique longue affiche toujours une structure longiligne et des manches longues afin de respecter les quelques règlements sur les habits dans la communauté islamique. 

Alors que vous êtes dans les pays européens, rien ne vous empêche de profiter de nouvelles tenues, sans être obligée d’importer des tuniques longues des pays arabes. Il suffit de réaliser des recherches à partir de votre appareil mobile connecté au réseau internet. En seulement quelques secondes, de nombreuses propositions sur les vêtements pour femmes musulmanes seront affichées sur votre écran. Afin d’obtenir des habits pour femmes musulmanes, naviguez prioritairement sur les plateformes web des boutiques de modes musulmans en ligne comme neyssa-shop.com. À chaque magasin en ligne propose une collection complète de tuniques, de robes ainsi que d’autres habits plus révolutionnaires spécialement conçus pour les musulmanes. Vous bénéficierez d’une livraison à domicile lors de l’achat de votre tunique longue préférée. 

Trouver des tenues pour femmes musulmanes auprès des magasins de mode habituels

Comme les musulmans augmentent en nombre dans les quatre coins du monde, les créateurs de mode ne se limitent plus aux habits de style européen ou américain. Les vêtements pour femmes musulmanes sont déjà visibles auprès des magasins de mode qui veulent diversifier leurs collections. Vous remarquerez des robes et tuniques pour femmes musulmanes lors de vos parties de shopping dans un centre commercial géré par un Européen. Cherchez une tunique longue pour femme musulmane auprès de votre boutique de mode habituelle. 

Si envisagez de voyager vers l’Arabie Saoudite ou d’autres pays islamiques pour bientôt, préparer vos tenues dès maintenant. Si vous allez vous rendre à Dubaï, une destination touristique incontournable, vous devrez porter une voile pour recouvrir votre tête. À part les tuniques longues, vous aurez besoin d’une robe dubai et aussi d’une abaya. Il s’agit d’une jolie robe qui couvre le corps, allant des épaules jusqu’aux chevilles. Vous pouvez commander les vêtements pour femmes musulmanes de votre choix dans votre propre région ou bien de ne profiter d’un shopping qu’une fois arrivée sur les lieux. Les vêtements musulmans affichent des tarifs plus abordables dans les zones islamiques.

Dénicher des habits de bonne qualité et de style unique 

Porter des habits qui dissimulent une bonne partie du corps ne vous empêche pas de soigner votre apparence physique. Chaque femme islamique peut travailler sur son mode vestimentaire en adoptant des habits de style original. Réservez quelques minutes devant votre écran pour repérer les meilleures créations de tunique longue femme pour les musulmanes. Fouillez les vitrines virtuelles des boutiques qui peuvent livrer les commandes dans votre région. Consultez les caractéristiques des modèles qui vous intéressent afin de découvrir leurs tissus et leurs tailles. N’hésitez pas à miser sur des tuniques de couleurs vives si les tenues sombres encombrent déjà votre garde-robe. 

Même si vous n’appartenez pas à la communauté musulmane, il est bel et bien possible de porter leurs tenues lors des événements exceptionnels : mariage, réception, soirée thématique, etc. Certaines adeptes de la mode arrivent même à collectionner les robes de différents pays du monde afin de diversifier le contenu de la garde-robe. Évidemment, des tuniques longues sont favorables pour le travail ou une sortie importante. De plus, vous ne serez pas obligé de porter une voile. 

Privilégier les vêtements musulmans à prix raisonnable

Il n’est pas facile de repérer les vêtements musulmans de seconde main sur le marché. Vous devrez ainsi fixer votre choix sur des habits neufs sortis tout droit des usines de textiles. Vous n’aurez pas à dépenser une fortune pour l’achat d’un habit musulman. Cependant, certains modèles de qualité supérieure et de design très élégant pourraient coûter assez cher. Il s’agit notamment des tenues réservées pour les grandes occasions. 

Afin d’économiser une belle somme, passez quelque temps devant votre écran pour comparer les prix auprès de quelques boutiques de mode. Jetez un œil sur la qualité du tissu, la couture, la coupe, les accessoires de décorations ainsi que l’apparence du vêtement afin de juger son tarif. Lors d’un achat en ligne, le prix de chaque tunique longue est généralement affiché avec la photo illustrative de chaque modèle. Il suffit de sélectionner les habits de bonnes tailles adaptés à votre goût et à votre budget. Si vous avez un budget limité, repérez les périodes de soldes et de réductions auprès de la boutique de mode islamique en ligne de votre choix.

Nous allons voir maintenant comment les éléments introduits par le mahayana dans le bouddhisme, lui confèrent les caractéristiques d’une religion.

Le Bouddha : l’être authentique, inconditionné, illimité, éternel

Tout d’abord, contrairement au theravada, le mahayana ne considère pas le Bouddha historique comme un « simple être humain » mais comme l’émanation d’un « Bouddha cosmique » qui se manifeste par compassion pour « les êtres animés ». La doctrine de « la nature de Bouddha » présente ce dernier comme étant l’être authentique, inconditionné, illimité, éternel, la force vitale présente dans tous « les êtres animés ».

 Dévotion, intercession, ritualisme…

De plus, contrairement au theravada, on retrouve dans le mahayana le salut par la dévotion, l’intercession des bodhisattvas (saints bouddhistes), le ritualisme, la présence de déités. Autant d’éléments qui l’éloignent de la prétention positiviste du theravada et lui confèrent un caractère proprement religieux.

 Des rituels efficients

Par exemple les rituels du vajrayana10 (bouddhisme tantrique) à l’inverse de ceux du theravada sont tout à fait efficients. Ils ne se résument pas à des mises en scènes pédagogiques destinées à ceux qui sont « moins avancés intellectuellement et spirituellement ». Au contraire on ne peut en comprendre le sens véritable qu’en ayant déjà atteint un certain niveau de maturité spirituelle au sein de cette école. Les gestes et paroles prononcés prétendent à avoir une réelle efficacité.

 Considéré comme une religion par les pratiquants

Enfin à l’instar de la moniale zen que nous avions évoquée précédemment, des études de sociologie religieuse montrent que les pratiquants du mahayana, le considèrent en général comme une religion.

Cette analyse rapide vise à montrer que l’on ne peut pas répondre d’un seul mot à la question qui nous occupe à savoir si le bouddhisme est ou n’est pas une religion. Certaines définitions du mot religion écartent le bouddhisme de sa candidature possible (Lactance), d’autres au contraire l’intègrent d’office (sociologique). De plus le caractère protéiforme du bouddhisme fait que certaines écoles peuvent à juste titre ne pas se percevoir comme étant une religion alors que d’autres au contraire en possèdent toutes les caractéristiques. Le theravada semble ainsi se rapprocher davantage d’une école philosophique, et le mahayana d’une religion.

9 Bodhisattvas : personnes ayant atteint l’Éveil.
10 Vajrayana : littéralement « le véhicule de diamant », appelé bouddhisme tantrique, est généralement considéré comme étant une école du mahayana dont il reprend tous les éléments, mais certaines personnes estiment qu’il s’agirait d’un troisième véhicule.

Walpola Rahula est un moine du theravada. Il est décédé en 1997, et a laissé derrière lui une imposante bibliographie. Originaire du Sri-Lanka, il a connu une destinée internationale qui l’amena en France, en Angleterre, aux États-Unis où il enseigna dans diverses universités l’histoire comparative des religions. Walpola Rahula nous servira de guide dans notre réflexion sur le theravada.

 L’absence de révélation

Pour cette école le Bouddha est un homme « comme les autres » qui a découvert le fonctionnement intime de l’univers et le moyen d’échapper à la souffrance en s’éveillant à la Vérité. Ainsi comme l’écrit Walpola Rahula :

« Le Bouddha (…) ne prétendit pas avoir été autre chose qu’un être humain pur et simple. (…) Il ne prétendit pas avoir été inspiré par un dieu ou par une puissance extérieure. Il attribua sa réalisation et tout ce qu’il acquit et accomplit, au seul effort et à la seule intelligence humaine. »4

Le bouddhisme du theravada ne doit donc son existence à aucune Révélation, mais à une recherche « humaine » sur le fonctionnement de notre univers.

L’absence de foi

L’analyse du monde que fait le Bouddha est une analyse fondée sur l’expérience et non sur la foi en un ailleurs ou en un dieu. Ce bouddhisme se veut positiviste, au même titre que peuvent l’être les sciences.

Le bouddhisme du theravada est exotérique, c’est-à-dire que le Bouddha rend compte de ses découvertes par un discours tout à fait explicite, clair, accessible à la raison. Il n’est pas nécessaire d’être initié pour comprendre, il n’y a pas de paroles mystérieuses, de formules magiques.

« La foi ou la croyance, telle qu’elle est comprise par les religions en général, n’a que peu de place dans le bouddhisme. »5

Voici un extrait reprenant la discussion entre deux moines, disciples du Bouddha :

« Ami Savittha, sans dévotion, foi ou croyance, sans penchant ou inclination, sans ouï-dire ou tradition, sans considérer les raisons apparentes, sans me complaire dans les spéculations des opinions, je sais et je vois que la cessation du devenir est Nirvana. »6

On voit bien dans cet extrait la prétention à l’objectivité que peut revêtir le bouddhisme. On n’est pas bouddhiste parce que l’on a la foi, on n’est pas bouddhiste par tradition, on est bouddhiste parce que l’on fait en tout objectivité l’expérience de l’éveil et que l’on voit le monde tel qu’il est.

 L’absence de dogme

« Il n’y a aucun dogme qui doive être cru dans le bouddhisme »7

Il n’y a pas de dogme dans le bouddhisme. Le Bouddha appelle à différentes reprises ses disciples à mettre en doute son enseignement et à refaire eux-mêmes l’expérience de l’éveil.

L’absence de rites efficients

Lorsque l’on regarde le theravada de l’extérieur on constate qu’il possède toutes les caractéristiques d’une religion : il y a un clergé, des fidèles, des temples, des rituels… Mais si on regarde de plus prês on se rend compte que tout cela n’est considéré par les theravadins uniquement comme des aides liées à une contingence sociale. Être bouddhiste c’est suivre le chemin tracé par le Bouddha pour soi-même atteindre l’éveil. Tout le reste est optionnel, superflu. Comme le dit Walpola Rahula :

« Si on désire devenir bouddhiste, il n’y a nul cérémonie à accomplir, nulle baptême à recevoir. (…) Si on comprend l’enseignement du Bouddha, si on a la conviction que cet enseignement est la voie juste et si on s’efforce de le suivre, alors on est bouddhiste. (…) Il n’y a pas de rites ou cérémonies extérieurs qu’un bouddhiste est obligé d’accomplir. (…) Bien qu’elles ne soient pas essentielles (les cérémonies), elles montrent leur valeur dans le fait qu’elles satisfont certaines émotions et besoins religieux de ceux qui sont moins avancés intellectuellement et spirituellement en les aidant graduellement le long du Sentier. » 8

Les rites du theravada n’ont qu’une fonction pédagogique. Ils n’ont en soi aucune efficacité, aucune efficience, ce ne sont, pour ainsi dire, que des mises en scène.

Pour reprendre notre question initiale, même si de l’extérieur le theravada a toute les apparences d’une religion, sa prétention à n’être fondée que sur la raison et l’expérience, l’absence de foi, de dogme, l’appel à un regard critique sur les propos du fondateur, et l’absence de rituel efficient tendent à éloigner cette école bouddhiste de ce que l’on entend classiquement par religion.

La réponse dépend de deux éléments : d’une part de ce que l’on entend par religion et d’autre part de l’école bouddhiste dont on parle.

Qu’entend-on nous par « religion » ?

Pour Lactance (250-325) religion a pour étymologie religare qui signifie en latin « relier », la religion étant pour Lactance ce qui relie à Dieu. Le bouddhisme n’étant pas théiste, si on en reste à cette définition, alors le Bouddhisme n’est pas une religion.

Si maintenant on porte un regard plus sociologique sur les religions, le bouddhisme en a alors toutes les caractéristiques. En effet il comporte un clergé, des fidèles, des rituels, des temples… Un touriste qui irait dans un pays bouddhiste pourrait même légitimement se demander l’intérêt d’une telle question tant il lui paraîtrait évident que le bouddhisme est une religion.

Ainsi la réponse à notre question dépend de ce que l’on entend par religion. Mais pas seulement…

 Une Tradition protéiforme

En juin 2007 j’ai été contacté pour présenter le bouddhisme en binôme avec une moniale zen1. A la fin de la présentation, une personne nous posa la question qui fait l’objet de notre article. La moniale me fit un signe me faisant comprendre qu’elle souhaitait répondre à la question. Avec une certaine force elle affirma que le bouddhisme était une religion. Pour étayer son propos elle nous parla de ses voyages au japon et de la « foi qui anime les bouddhistes » dont elle avait été témoin.

Tous les bouddhistes ne sont pas du même avis.

Les regards que portent les différentes Églises chrétiennes (catholique, orthodoxe et protestante) sur le Christ, Dieu, la Bible, sont extrêmement proches ; leurs divergences proviennent bien davantage de la manière dont elles comprennent et structurent leurs communautés. En terme technique on dirait que leurs divergences sont plus ecclésiologiques2 que théologiques3.

Du côté bouddhiste il en va autrement ; il existe entre les différentes branches du bouddhisme de véritables différences sur le regard qu’elles portent sur le Bouddha, l’univers, le salut… Leurs divergences sont bien plus structurantes, bien plus fondamentales que celles qui divisent les Églises chrétiennes.

Ces différences profondes entre les diverses écoles bouddhistes font que le terme « religion » est plus pertinent pour certaines écoles que pour d’autres. A travers l’examen du theravada (petit véhicule) nous allons voir pourquoi le terme de « religion » semble inapproprié pour qualifier cette école. Puis, inversement, nous verrons comment les spécificités du mahayana (grand véhicule) rendent plus pertinent le qualificatif de religion à son égard.

L’énoncé par le Bouddha de la troisième Noble Vérité est le suivant :

« Voici, ô moines, la Noble Vérité sur cessation de la souffrance. C’est la cessation et l’extinction complète de cette soif. C’est précisément l’abandon, le renoncement, la délivrance, le détachement complet de cette soif. »

« Ceci n’étant pas, cela n’est pas »

La Roue de la vie détaille la dynamique qui garde tous les êtres dans la samsâra, c’est-à-dire dans cette prison des renaissances perpétuelles (Cf. 2.5). Mais la Roue de la vie met aussi en lumière la possibilité pour l’homme de s’en libérer définitivement.

Si un maillon conditionne l’apparition du maillon suivant, cela signifie qu’inversement la disparition d’un maillon implique la disparition du maillon qui le suit.

Ainsi la loi de la production conditionnée « ceci étant, cela est », a son symétrique : « ceci n’étant pas, cela n’est pas ».

En observant les différents maillons de la Roue de la vie, on peut remarquer que la soif, n’est ni la première, ni l’unique cause de l’apparition de la souffrance. Elle ne constitue finalement qu’un maillon de la chaîne.

Pourtant la soif occupe une place centrale dans les Quatre Nobles Vérités. Pourquoi ? Tout d’abord parce qu’il s’agit de la cause la plus directe, la plus palpable de la souffrance. Mais surtout parce qu’il s’agit d’un maillon de la chaîne sur lequel on peut agir.

Si par nos actions nous avons généré de l’énergie karmique, il y aura alors une nouvelle naissance, nous ne pourrons pas l’empêcher. S’il y a une nouvelle naissance alors il y aura une mort, nous ne pourrons pas l’empêcher etc… En revanche nous pouvons agir sur la soif, le désir qui porte les actions et génère de l’énergie. La soif constitue le maillon faible de la chaîne celui que nous pouvons briser pour nous libérer de ce cycle infernal. C’est pour cela, que la soif occupe une place centrale dans les Quatre Nobles Vérités car elle constitue la porte de sortie de la Roue de la vie.

Le Nirvana

Le Nirvana c’est la cessation, la libération, la fin du cycle des renaissances, la fin de la souffrance, l’extinction définitive de cette illusion d’exister.

Pour reprendre l’image de la bougie magique (Cf. 2.4), la libération correspondrait à la flamme qui s’éteint et ne se rallume pas. Pour cela, il n’y a qu’un moyen : il faut que la bougie n’ait plus de combustible, plus de cire, et que la flamme s’éteigne d’elle-même.

Autrement dit, la libération s’opère lorsque nous n’avons plus en réserve d’énergie liée à des actes que nous aurions accomplis.

Le premier pas vers la libération est donc de ne plus alimenter notre réserve d’énergie avec de nouveaux apports. C’est-à-dire qu’il ne faut plus réaliser d’actes qui génèrent de l’énergie karmique. Or c’est le désir, la soif, l’attachement qui porte l’acte qui génère de l’énergie. Un acte dépourvu d’attachement ne génère pas d’énergie.

Ainsi tout l’objet de l’ascèse bouddhique est de faire éteindre la soif, de faire preuve d’un détachement tel que les actes ne génèrent plus d’énergie.

Une fois que l’individu est parvenu à ne plus être esclave de la soif, c’est qu’il a atteint l’éveil, qu’il est libre et ne vit plus dans l’illusion d’une existence propre. Il voit le monde tel qu’il est. Il n’a plus qu’à attendre que l’énergie qu’il avait accumulée avant d’atteindre l’éveil s’épuise pour être définitivement libéré.

L’arhat

Un arhat est une personne qui a atteint l’éveil. A la mort d’un arhat, étant donné qu’il n’y a plus d’énergie nécessaire au maintien des agrégats, ces derniers se séparent et empêchent définitivement toute possibilité de renaissance. Cet état est le nirvana parfait.
4ème Noble Vérité : le Noble Chemin de l’Octuple
L’énoncé par le Bouddha de la quatrième et dernière Noble Vérité est le suivant :

« Voici encore, en vérité, ô moines, la Noble Vérité sur le chemin qui mène à la cessation de la souffrance : c’est le Noble Chemin de l’Octuple, à savoir :

– La vision juste
– La pensée juste
– Le parole juste
– L’action juste
– Les moyens d’existence justes
– L’effort juste
– L’attention juste
– La contemplation juste. »

Le Noble Chemin de l’Octuple constitue le chemin permettant d’atteindre l’éveil. Il est constitué de huit axes de progression précédemment cités.

Nous n’allons pas reprendre ici le détail de chacun de ces axes mais nous allons voir son principe général : Ces huit aspects du chemin doivent être pratiqués simultanément. On ne peut pas avoir une parole juste avec une pensée non-juste. C’est un peu comme s’il s’agissait de huit perles attachées entre elles par un fil. Lorsque l’on avance l’une des perles, elle aura tendance à tirer les autres. Si on porte une attention particulière à avoir des actions justes, ce travail aura inévitablement des conséquences sur nos pensées, nos paroles, notre vision etc… Inversement si on a une pensée non-juste, elle nous bloquera à un moment ou à un autre dans notre progression vis-à-vis des sept autres aspects.

Il faut ainsi travailler chacun des huit axes du Noble Chemin de l’Octuple pour progresser, éteindre la soif, briser le huitième maillon de la Roue de la vie, se libérer du cycle des renaissances et atteindre le nirvana.

Le Bouddha est souvent appelé le Grand Médecin. Les Quatre Nobles Vérités sont articulées comme un rapport médical :

1ère Noble Vérité : le diagnostique, tout est souffrance.
2ème Noble Vérité : l’origine de la souffrance, la soif.
3ème Noble Vérité : la guérison possible, le nirvana.
4ème Noble Vérité : la thérapie, le Noble Chemin de l’Octuple.

L’énoncé par le Bouddha de la deuxième Noble Vérité est le suivant :

« Voici, ô moines, la Noble Vérité sur l’origine de la souffrance. C’est le soir de renaître, avec son cortège d’envies et de convoitises cherchant à s’ouvrir tantôt ici tantôt là. C’est la soif des plaisirs des sens, la soif du devenir et la soif du non-devenir. »

La soif

La « soif » est à l’origine de la souffrance. La soif étant comprise comme le désir, l’attachement aux choses et aux idées. Walpola Rahula, moine bouddhiste du theravada écrit à ce propos :

« Le terme « soif » comprend non seulement le désir et l’attachement aux plaisirs des sens, à la richesse, à la puissance, mais aussi l’attachement aux idées, aux idéaux, aux opinions, aux théories, aux conceptions et aux croyances. Selon l’analyse qu’en fait le Bouddha, tous les malheurs, tous les conflits dans le monde, depuis les petites querelles personnelles en famille jusqu’aux grandes guerres entre nations, ont leurs racines dans cette « soif » ».3

Le Karma

La loi karmique est une loi universelle et impersonnelle comme peut l’être la gravité. Elle postule que tout acte volontaire, moralement qualifiable, connaîtra dans un temps plus ou moins différé sa juste rétribution. Autrement dit, un acte positif aura des retombées positives sur son auteur, et inversement un acte négatif aura des conséquences négatives. Comprendre l’essence véritable du karma est crucial pour comprendre ce mécanisme.

Par exemple mentir pour obtenir une promotion professionnelle pourrait avoir pour conséquence de se faire cambrioler sa maison.

Tout ce qui nous arrive de positif ou de négatif est la conséquence d’actes que nous avons commis.

La soif constitue l’énergie karmique. C’est le désir qui porte l’acte qui constitue l’énergie de cet acte. Plus le désir est grand plus l’énergie générée est importante et plus les conséquences seront grandes. Un acte involontaire, un acte dépourvu de désir ne génère pas de Karma.

Cette énergie s’accumule au fur et à mesure des actes réalisés, et elle doit, selon la loi karmique, se libérer. En se libérant elle engendre des conséquences sur l’auteur des actes.

Si au moment de la mort, toute l’énergie karmique ne s’est pas libérée, elle va engendrer une renaissance. Cette nouvelle vie endurera les conséquences liées à la libération de l’énergie accumulée dans les vies antérieures, elle pourra elle aussi réaliser de nouveaux actes volontaires et accumuler à nouveau de l’énergie karmique. (Pour plus de détails sur le Karma, voir Karma et renaissances)

Qu’est-ce qui renaît ?

Nous avons vu avec la première Noble Vérité qu’il n’existe pas d’âme, de soi dans le bouddhisme, que nous ne sommes que la combinaison de cinq agrégats en constante évolution. On peut alors légitimement s’interroger sur ce qui renaît.

En effet, si nous ne sommes rien de plus que des vagues à la surface de l’eau, si « je » n’existe pas, si « je » n’est qu’une illusion générée par la combinaison d’éléments en constante évolution alors qu’est-ce qui renaît ? Qui va porter les conséquences des actes commis dans les vies antérieures ?

Comme nous venons de le voir, c’est l’énergie accumulée par les actes qui va engendrer une renaissance. L’énergie est ce qui soude les agrégats ensemble. Cette énergie colore, en quelque sorte, les agrégats. Des actes pervers donneront aux agrégats une coloration particulière. Des actes altruistes donneront une autre couleur. Ainsi, les agrégats gardent la spécificité de la nature des actes accomplis.

Cette énergie s’épuisera un jour en engendrant des conséquences, et les agrégats prendront la couleur des nouveaux actes. Il n’y a donc pas d’âme qui passe de vie en vie mais simplement une combinaison d’énergie qui recherchera une vie lui correspondant. Si les agrégats sont colorés de manière très agressive la nouvelle vie pourra être un tigre par exemple.

La métaphore des bougies magiques permet de mieux appréhender cela.

Les bougies magiques

Les bougies magiques sont celles que l’on utilise parfois pour les anniversaires. Lorsque l’on souffle dessus, la flamme s’éteint puis se rallume toute seule grâce à la cire encore chaude.

Nous sommes comme des bougies magiques : la flamme de la bougie représente un individu, c’est à dire les cinq agrégats. La cire représente l’énergie accumulée par les actes.

Il n’y a pas d’élément permanent dans une flamme, sa forme, sa taille, ses couleurs changent constamment. De plus, la flamme existe grâce au combustible qu’est la cire. De même, les agrégats qui constituent une personne sont en constante évolution. De plus, les agrégats se maintiennent ensemble grâce à l’énergie générée par ses actes passés. La compréhension de l’essence véritable du karma éclaire ce processus de renaissance.

Le passage de vie en vie reviendrait à un souffle qui éteindrait la flamme et que la cire chaude rallumerait. La première flamme était la première vie, et la seconde, la nouvelle vie. Il y a entre ces deux flammes à la fois rupture et continuité : il y a rupture parce qu’il s’agit d’une nouvelle flamme, comme il s’agit d’une nouvelle vie, d’un nouvel être vivant. Il y a continuité parce que l’odeur qui se dégage est la même pour les deux flammes, c’est celle de la cire, celle des actes qui ont été accomplis.

La Roue de la vie

La Roue de la vie détaille (entre autre) le mécanisme qui régit le passage de vie en vie. Ce mécanisme est constitué de douze maillons, douze étapes. Chaque maillon conditionne le suivant et est lui-même conditionné par le précédent. La loi qui lie les maillons entre eux se nomme la Loi de la coproduction conditionnée. Elle s’exprime selon la formule suivante :

« Ceci étant, cela est ; de l’apparition de ceci, cela apparaît »

Illustrant ainsi l’interdépendance de ces maillons. Nous n’allons pas ici rentrer dans le détail des douze étapes, nous ne faisons que les citer :

1 – L’aveuglement
2 – Les constructions mentales
3 – La conscience discriminante
4 – Le nom et la forme
5 – Les six sphères sensorielles
6 – Le contact
7 – La sensation
8 – La soif
9 – L’appropriation
10 – L’action
11 – La naissance
12 – La mort

Cette chaîne est infinie car le 12ème maillon conditionne à son tour l’apparition du 1er, d’où l’appellation de la Roue de la vie. Il s’agit d’un cercle infini dont nous sommes prisonniers. L’enseignement du Bouddha vise à nous permettre de briser ce cercle pour être définitivement libérés et ne plus renaître dans ce monde où tout est dukkha.

Les Quatre Nobles Vérités constituent le fondement de la pensée et de la pratique bouddhistes. Elles furent énoncées par le Bouddha au cours du premier sermon qu’il prononça après avoir atteint l’éveil : le sermon de Bénarès.

1ère Noble Vérité : tout est souffrance (Dukkha)

L’énoncé par le Bouddha de la première Noble Vérité est le suivant :

« Voici, ô moines, la Noble Vérité sur la souffrance. La naissance est souffrance. La vieillesse est souffrance. La maladie est souffrance. La mort est souffrance. Le chagrin, la douleur, la tristesse et le désespoir sont souffrance. Être uni à ce que l’on déteste est souffrance. Être séparé de ce que l’on aime est souffrance. Ne pas obtenir ce que l’on désire est souffrance. En un mot, l’attachement aux cinq agrégats est souffrance.»

Cette première Noble Vérité est souvent synthétisée par la formule « Tout est souffrance ». Le mot souffrance est ici la traduction du mot pali dukkha. Or dukkha revêt un sens plus large que ce que l’on entend par souffrance, cela signifie aussi mal-être, insatisfaction, anxiété etc… Classiquement dans le bouddhisme, dukkha est présenté sous trois angles distincts et complémentaires :

– La souffrance « ordinaire »
– La souffrance liée à l’impermanence
– La souffrance liée à l’état conditionné

Nous allons reprendre chacun de ces trois aspects afin de comprendre le sens de cette formule « Tout est dukkha ».

La souffrance « ordinaire »

Dans la première partie de l’énoncé de cette Noble Vérité, le Bouddha décrit des situations qui sont des causes de souffrance : la naissance, la maladie, la séparation avec ceux que l’on aime etc… Ces expériences sont universelles. Tout le monde, quelque soit sa culture, sa richesse, sa position sociale, a rencontré ou rencontrera ces situations. Ainsi la souffrance est une expérience commune à tous les hommes. Personne ne lui échappe.

Pour autant peut-on affirmer que tout est souffrance ? C’est ici qu’intervient le deuxième aspect de cette première Noble Vérité.

 La souffrance liée à l’impermanence

Pour le bouddhisme, l’impermanence est une caractéristique fondamentale du monde. Tout est impermanent et l’impermanence est une cause de souffrance, de dukkha. L’impermanence implique qu’il y a dans chaque moment heureux un fond d’amertume lié au fait que nous savons qu’il va se terminer, qu’il n’est pas permanent.

Prenons un exemple : Lorsqu’on nous présente différents mets dans notre assiette, on aura tendance à terminer par celui que l’on préfère. On sait en effet qu’une fois commencé, cet instant de bonheur gustatif ne durera pas éternellement. Ainsi, retarder le début de cette dégustation, c’est en retarder la fin. Une fois commencée, au plaisir gustatif se mêle la souffrance qui grandit au fur et à mesure que la fin se rapproche. Plus le met est bon, plus on souhaiterait que ce moment se prolonge, et plus la souffrance liée à sa fin est grande.

Nous voudrions que nos moments de bonheur soient éternels, mais ils sont éphémères et laissent place inévitablement à des moments plus douloureux. L’impermanence de ces instants heureux est une source de souffrance et plus nous les souhaiterions permanents plus grande est notre souffrance. Denis Gira, professeur de bouddhologie à l’I.S.T.R.1 écrit :

« Les moments les plus heureux de notre vie ressemblent ainsi à de l’eau de source que nous essaierions de prendre dans nos mains mais qui nous coulerait entre les doigts, tomberait par terre et se transformerait en boue sous nos yeux. »2

 La souffrance liée à l’état conditionné

Pour le bouddhisme, il n’existe pas d’âme, pas de « soi », nous ne sommes que la combinaison de forces ou d’énergies physiques en perpétuels changements. Ces éléments qui nous composent sont les cinq agrégats dont parle le Bouddha à la fin de l’énoncé de la première Noble Vérité.

La combinaison de ces agrégats nous donne l’illusion d’un soi, l’illusion qu’il existe en nous un « je » qui pense et qui agit.

Les pensées ne sont pas les créations libres d’une âme. Il n’existe pas de créations ex nihilo. Les pensées sont le produit, le résultat de l’interaction de divers éléments. Elles sont des phénomènes comme les autres avec des causes et des conséquences. Il n’y a pas de soi créateur de pensées. Pour reprendre une terminologie bouddhiste tout est conditionné et conditionnera à son tour, c’est l’état conditionné.

Cette doctrine du non-soi se nomme l’anâtman (en sanscrit) par opposition à l’âtman de l’hindouisme qui postule l’existence d’une âme, d’un soi (Cf. L’âtman, le régisseur interne).

Nous sommes comme des vagues à la surface de l’océan. Une vague est la combinaison à un instant donné de l’eau, du vent et du courant, mais elle n’a pas d’existence propre, de soi. L’illusion serait pour ces vagues de croire en une individualité propre.

Cette illusion est une cause de souffrance. Au-delà de la souffrance ordinaire liée aux frictions inévitables entre ces fausses individualités, cette illusion est la source d’un mal-être existentiel. Le décalage entre la réalité et l’illusion que nous avons d’exister génère un mal-être parfois à peine perceptible mais qui tapisse nos vies comme un bruit de fond, une agitation intérieure. Ce mal-être est comme un grain de sable dans les rouages de nos vies, un grain de sable qui nous empêche de vivre un bonheur parfait tant que l’on se maintient dans l’illusion d’exister.

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